mercredi 29 août 2018

La Voix des Rroms recrute un.e assistant.e de direction administrative



LA VOIX DES RROMS RECTUTE UN.E ASSISTANT.E DE DIRECTION ADMINISTRATIVE






 Recrutement Assistant de Direction administrative

  • La Voix des Rroms recrute un.e assistant.e de direction administrative
  • CDD de 12 mois à temps partiel 20 h/hedb
  • Poste basé au siège de La voix des Rroms, 6-10 Quai de Seine 93200 Saint-Denis
  • Réponse souhaitée avant le 20 Septembre, entretien à prévoir fin septembre, poste à pourvoir début octobre.

Envoyez CV et Lettre de Motivation à lavoixdesrroms@gmail.com

LA VOIX DES RROMS

La voix des Rroms œuvre pour une société juste, inclusive et pluriverselle. C’est une organisation antiraciste Rromani décoloniale qui a été crée au printemps 2005 par des étudiants Rroms de différentes nationalités. Elle est mixte au plan du genre, de la classe et des origines.  La voix des Rroms remplit ses missions de justice sociale principalement au moyen de l’empowerment et à travers de trois axes principaux : La lutte contre les discriminations, La mémoire, et l’éducation populaire.


PRINCIPALES MISSIONS

Sous la responsabilité du Directeur, l’assistant.e de direction administrative devra :

·      Réaliser la gestion comptable (tenue des budget de trésorerie et livre de comptabilité, préparation des pièces pour bilan comptable trimestriel etc…)
·      Réaliser les obligations sociales (volets sociaux, salaires, suivi de formations etc…)
·      Assurer le suivi des dossiers de subvention (suivi des paiements, préparation des bilans)
·      Participer aux opérations de levée de fonds (identification des partenaires, préparation des demandes etc…)



PROFIL RECHERCHE

·      BAC + 2/3 ou équivalent
·      Connaissance en gestion et comptabilité
·      Parcours professionnels ou personnels marqués par des engagements dans le champ social ou associatif appréciés
·      Maîtrise des outils informatiques (Excel et Word) essentielle
·      Personne dynamique, organisée, force de proposition, sensible aux questions de justice sociale
·      Maîtrise de la langue rromanès très appréciée


CONDITIONS PARTICULIERES
  • Rémunération mensuelle brute : 845,22 €
  • Durée : 20h/hbd
  • Mutuelle
  • Poste basé au siège de La Voix des Rroms: 6-10 Quai de Seine 93200 Saint-Denis
  • Formation en interne

Envoyez CV et Lettre de Motivation à lavoixdesrroms@gmail.com
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mardi 29 mai 2018

Appel à pariticipants : "Regarde et n'oublie pas" : Rencontres Internationales de Jeunesse à Auschwitz du 29 juillet au 4 Aout 2018

Rencontre internationales de jeunesse du 29 juillet au 4 Août 2018 à Cracovie et Auschwitz en mémoire du "Génocide des Tziganes".

Tu as entre 16 et 30 ans, tu es  Rroms ou pas, Gitan,  Voyageur ou  sédentaire ? Tu veux rejoindre le groupe de 15 jeunes qui seront avec Raymond Gurême du voyage ? 

 

 

  CANDIDATE 

en remplissant le formulaire (clique sur le lien suivant) : 

INSCRIPTION

 (Tous les frais sont pris en charge) 


 

Présentation du projet

À l'occasion de la Journée du souvenir du "Génocide des Tsiganes" , le 2 août 2018, La voix des Rroms et ses partenaires du réseau international de jeunesse Rromani TernYpe, accueillent environ 250 jeunes Rroms et non-Rroms, Voyageurs et Sédentaires, Gitans et non Gitans,  de toute l'Europe à Cracovie et à Auschwitz-Birkenau afin de participer aux rencontres internationales de Jeunesse «Dikh he na bister» (Regarde et n'oublie pas) qui auront lieu du 29 juillet au 4 Août 2018. L'Initiative de commémoration du "Génocide des Tsiganes" vise à sensibiliser les jeunes Européens, la société civile et les décideurs au génocide, ainsi qu'aux mécanismes de l'"antitsiganisme" dans un contexte de montée du racisme, de discours haineux et d'extrémisme en Europe. Avec cette initiative, les jeunes Rroms, Gitans, Voyageurs, plaident pour la reconnaissance officielle du Jour commémoratif du génocide pour rendre hommage aux victimes, aux héros, aux survivants et renforcer l'identité basée sur la connaissance profonde du passé. # 2Août
www.2august.eu


Origine du projet

L'événement se déroule dans le cadre plus large de l'Initiative de commémoration du "Génocide des Tsiganes", du Réseau international des jeunesse Rromani TernYpe. Cette initiative lancée par ternYpe en 2010, a rassemblé déjà des milliers de jeunes, organisations et institutions à travers l'Europe, pour plaider en faveur d'une reconnaissance et d'une éducation plus larges sur le "Génocide des Tsiganes" et sur les mécanismes de l'antitsiganisme dans un contexte de montée du racisme, discours de haine et extrémisme en Europe. L'Initiative de commémoration du "Génocide des Tsiganes" vise à renforcer la confiance mutuelle, la coopération et la solidarité entre les jeunes Rroms et non-Rroms, Voyageurs et sédentaires, Gitans et non gitans, en analysant et en interprétant l'histoire comme un outil pour évaluer et agir dans les sociétés contemporaines. 

 Programme


 Notre équipe

Raymond Gurême : Voyageur, Survivant du "Génocide des Tziganes",
Résistant, Grand Témoin


Anina Ciuciu : accompagnatrice
 élève avocate, auteur de "je suis tzigane et je le reste", éducatrice à la participation citoyenne


Pierre Chopinaud, Accompagnateur,
Educateur à la mémoire du Génocide et à la participation citoyenne


 Sheima Ben Abbes, Responsable Logistique






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lundi 12 décembre 2016

Propos de Valls sur les Rroms: la Cour européenne des droits de l'Homme saisie

Lancé dans sa course à la présidentielle, Manuel Valls vaut déjà à la France un procès devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour ses propos sur les Rroms en 2013. Après que la justice française ait refusé de se prononcer, La voix des Rroms a porté l’affaire devant les juges européens. Cette saisine peut aboutir à une modification du statut pénal des ministres et à la suppression de la Cour de justice de la République, qui fut une promesse, non tenue, de François Hollande.
Au courant du mois de septembre 2013, Manuel Valls avait déclaré publiquement que les Rroms « ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation» avec les populations locales, et que par conséquent ils auraient « vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ». Cette communication culturaliste et stigmatisante au niveau de l'État fondait alors la discrimination de masse en tant que politique sociale. Le MRAP avait alors saisi la Cour de justice de la république, une juridiction d’exception compétente pour juger les membres du gouvernement. Dans son rôle de filtrage, la commission des requêtes avait classé sans suite la plainte du MRAP.

La répression systématique trouve dans le discours de M. Valls un aval politique
Crédit photo: Ludovic Versace
La voix des Rroms avait quant à elle saisi la justice pénale de droit commun, estimant que les propos de Manuel Valls se situaient en dehors de l’exercice de sa fonction ministérielle. Cependant, la justice française en a décidé autrement et a refusé de se reconnaître compétente, laissant ainsi non seulement impunis, mais en dehors de tout examen juridique possible ces propos.
Ayant épuisé toutes les voies de recours internes, La voix des Rroms a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme. Ce faisant, elle espère que la décision de cette cour aboutira à un changement du statut pénal des ministres et à une plus grande égalité de tous devant la justice. En ces temps de populisme triomphant, il est non seulement paradoxal, mais extrêmement dangereux pour les libertés, que des membres du gouvernement puissent inciter à la haine et à la discrimination sans qu’aucun recours de droit ne soit possible. Il en va du respect par la république de ses principes fondateurs et de la garantie de leur pérennité.  

La voix des Rroms tiendra une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2016 à 10 heures, dans la Médiathèque Matéo Maximoff (59, rue de l'Ourcq, 75019 Paris), en présence de son avocat Me. Henri BRAUN
Aussi, témoigneront à cette conférence de presse de l'impact de ces déclarations sur leur vie quotidienne: Anina CIUCIU, élève avocate, auteure de l’autobiographie “Je suis tsigane et je le reste”, Spartacus URSU, Comédien, acteur principal du film “Spartacus et Cassandra” (présenté au festival de Cannes en 2015), Larisa STOICA, médiatrice à l’association pour la scolarisation des enfants tsiganes (ASET 93), Liliana HRISTACHE, présidente de l’association Rom reussite, leader de la récente mobilisation des Rroms de Montreuil (93) et Cristian DAMIAN, ancien résident du bidonville du Samaritain (La Courneuve), expulsé en 2015. 


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samedi 29 octobre 2016

Responsable dans l'internement des nomades, la République doit se saisir aussi des discriminations actuelles

La voix des Rroms salue la reconnaissance par le chef de l’Etat de « la responsabilité de la République » française dans le « drame » que fut l’internement des nomades entre 1940 et 1946. Elle appelle à une action déterminée et volontariste de l’Etat afin d’assurer à tous les conditions d’un exercice normal de leurs droits fondamentaux.  



Il n’est jamais trop tard pour reconnaître ses erreurs, et la république grandit à chaque fois qu’elle reconnaît les siennes, dès lors que cette reconnaissance ne s’inscrit pas dans une repentance stérile quant aux effets sur le présent. 

Le fait est qu’encore aujourd’hui, des survivants de cet internement et leurs descendants subissent une discrimination systémique et violente, cristallisée entre autres dans la loi discriminatoire de 1969 sur les « gens du voyage » que le législateur ne semble pas disposé à abroger. Le présent reste marqué par des expulsions forcées de « gens du voyage » et de « roms » dont la dignité d’êtres humains est sacrifiée à l’autel de l’incohérence des politiques publiques. Il reste marqué par des milliers d’enfants privés de leur droit fondamental à l’éducation, pourtant garanti par des textes nationaux et internationaux. Ce seront bientôt autant d’adultes exclus d’un exercice normal de la citoyenneté, leurs parents l’étant déjà très souvent. 

Il y a de la grandeur à reconnaître ses erreurs, à quoi nous ajoutons les mots de Jules Vallès : « de l’instruction naît la grandeur des nations ». La France grandirait à effacer cette tache qui subsiste dans sa loi par le régime discriminatoire des « gens du voyage ». Elle grandirait à mettre fin aux expulsions sans alternative que subissent ces derniers comme les « roms ». Il est impossible de réparer le mal qui a déjà été fait, mais il est temps d’éviter d’autres maux qui ont toujours cours. 


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mardi 19 juillet 2016

Expulsion des Rroms de Coignet : nouveau désastre de l’Etat défaillant



Plus que jamais l’État français doit faire face à ses responsabilités et à ses devoirs : respect de la dignité, de l’intégrité et de la sécurité des personnes qui vivent sur son territoire. Nous ne sommes pourtant qu’au début de l’été et nous sommes inquiets de certaines pratiques obscures qui ne servent qu’à stigmatiser les personnes vivant en bidonville. Malgré plusieurs rappels à la loi (le Défenseur Des Droits ou encore Amnesty, CEDH, etc.) l’État ne répond pas à ses obligations les plus fondamentales.




Le bidonville Coignet expulsé le 6 juillet dernier accueillait 150 personnes pour la plupart Rroms de nationalité roumaine. L’État, par le biais d’Adoma (opérateur) intervenait sur le terrain  en proposant, à l’origine du dispositif, à une dizaine de familles un suivi pour l’accès à l’emploi. La mairie avait par ailleurs mis en place un accès à l’eau potable, un ramassage régulier des ordures ménagères et l’accès au WC.
En octobre 2015 le Tribunal de Grande Instance de Bobigny avait signalé que les risques d’atteinte aux droits fondamentaux des habitants étaient trop importants notamment en l’absence de solution de relogement digne et de scolarisation pour les enfants, c’est pourquoi le TGI de Bobigny a accordé un délai de 8 mois pour procéder à l’expulsion. Ce qui ramenait l’expulsion au 27 juin 2016.
Le 21 juin 2016 à 6h30 la police procède à une distribution massive « mais nominative » d’Obligation de Quitter le Territoire (OQTF), on dénombre 50 OQTF distribuées ce jour-là. Les forces de l’ordre font sortir des baraques toutes les personnes présentent et séparent les enfants des adultes. Aucune possibilité de s’en sortir. La police encercle le terrain. Ce phénomène est rare, d’autant que certaines des ces OQTF ont été distribuées même à des personnes suivies par l’État (Adoma). Aujourd’hui 45 demandes d’Aide Juridictionnelle ont été déposées auprès de l’avocate pour protester contre ces OQTF.
Durant les mois d’avril jusqu’à juillet 2015 l’État a procédé à un diagnostic des personnes vulnérables afin de leur proposer, en priorité, une solution d’hébergement et d’accompagnement. Ce diagnostic date de presque un an et n’a plus aucune valeur puisque beaucoup de ces familles n’étaient plus présentent au moment de l’expulsion. Par ailleurs la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a été saisie en urgence pour faire stopper l’expulsion. Malgré le soutien de la CEDH, des militants sur place et de l’avocate des familles l’expulsion a bien lieu. Dans la minute tout était détruit. Les biens censés être préservés pour que les familles puissent les récupérer pendant une durée de un mois, déjà détruits par les bulldozers. Depuis mars 2016 Adoma a assuré la prise en charge vers l’accès à l’emploi de 4 familles. Sur ces 4 familles seules deux d’entres-elles ont pu obtenir une solution d’hébergement suite à l’expulsion.



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